Matt Fischer quittera son poste actuel chez Apple en octobre, comme Bloomberg l’a rapporté en premier et comme le principal intéressé l’a confirmé sur Linkedin. Ce nom ne vous dira sans doute rien, car ce responsable n’était pas mis en avant publiquement, même si on l’avait notamment croisé dans le procès entre Apple et Epic. Il est actuellement vice-président de l’App Store, le responsable au quotidien de la boutique d’apps, et son départ après 21 ans au sein de l’entreprise pourrait cacher un changement profond et nettement plus intéressant.
Pour succéder à Matt Fischer, Apple a choisi non pas un nouveau responsable, mais bien deux : Carson Oliver et Ann Thai, tous deux en poste chez Apple depuis plusieurs années. Fidèle à la culture du secret de Cupertino, il n’en dit pas plus sur leurs rôles et c’est Mark Gurman qui suggère qu’il s’agirait en réalité d’une réorganisation de la division en charge de l’App Store pour créer deux entités distinctes.
L’une se chargerait toujours de la boutique d’apps d’Apple, l’App Store tel qu’on le connaît depuis 2008 et c’est Carson Oliver qui en prendrait la tête pour la gérer au quotidien, d’après le journaliste de Bloomberg. L’autre serait responsable des boutiques d’apps tierces et c’est Ann Thai qui la dirigerait. Tous deux seraient placés sous la responsabilité directe de Phil Schiller, puisque le vétéran ne prendrait toujours pas sa retraite et resterait en charge des boutiques d’apps comme c’est le cas depuis 2020.
Phil Schiller ne bat pas en retraite quand il s’agit de défendre l’App Store
Même si la tête ne change pas, cette restructuration de la branche App Store pourrait être le signe de changements en profondeur au sein d’Apple. Est-ce que la création d’une division dédiée aux boutiques tierces signale une nouvelle stratégie de la part de l’entreprise ? On pourrait imaginer que ce soit le préalable à un déploiement de la fonction au-delà des frontières européennes.
Apple pourrait simplement réagir face à d’autres législations dans le monde qui préparent des demandes similaires à celles de l’Union européenne. Ou si l’on veut voir le verre à moitié plein, l’entreprise pourrait enfin choisir de simplifier la situation en acceptant les boutiques d’apps tierces dans le monde entier et non plus seulement là où la législation locale l’oblige.