Sans surprise, Apple aurait prévu de faire appel auprès de l'Union européenne dans l'espoir d'éviter les effets du Digital Markets Act (DMA). Bruxelles a consacré Apple comme « contrôleurs d'accès » par rapport à son App Store et à ses iMessages, la forçant à se soumettre à la nouvelle législation. Celle-ci va notamment lui imposer d'ouvrir sa messagerie et d'autoriser le sideloading aux côtés de l'App Store. Selon Bloomberg, les avocats d'Apple ne voudraient pas se laisser abattre sans avoir épuisé tous les recours légaux possibles.
On ne connait pas encore les arguments qu'Apple compte utiliser pour contester le statut attribué par l'UE à ses services : l'entreprise a jusqu'au 16 novembre pour peaufiner sa copie. Cupertino a déjà gagné un sursis au niveau des iMessage, en avançant que sa messagerie n'avait pas l'envergure suffisante pour être qualifiée de « contrôleur d'accès ».
Une enquête a été ouverte, dont les conclusions devraient tomber dans les prochains mois. Des personnes proches du dossier estiment qu'Apple soutiendra que son service iMessage ne devrait pas faire l'objet d'un examen plus approfondi de la part du régulateur. L'argument d'Apple ne plait pas à la concurrence, qui serait bien contente de la voir s'ouvrir un peu à d'autres services et faciliter ainsi une éventuelle migration.
Google et Orange veulent que l'Europe oblige Apple à ouvrir iMessage
Pour ce qui est de l'App Store, Apple aurait prévu de contester l'inscription de la totalité de sa boutique sur la liste. Même en faisant appel, Cupertino devra tout de même se plier aux nouvelles règles entrant en vigueur le 6 mars. La Pomme a déjà fait savoir qu'elle avait prévu du changement au niveau de l'App Store dans un document fiscal mentionnant les risques à venir pour l'entreprise.