Si l'action d'Apple a battu record sur record en 2021, l'année 2022 a multiplié les désillusions. AAPL avait débuté en janvier à 182 $, le 30 décembre elle descendait sous le seuil des 130 $, soit un gadin de 28 %. Lors de la première séance de 2023, il n'y avait pas de quoi pavoiser avec une hausse extrêmement légère de 0,3 % — mais au moins le titre n'a pas reculé.
Apple n'est pas la seule entreprise de la tech à avoir morflé l'an dernier. Elle s'en tire même plutôt bien en comparaison : -65 % pour Meta, -50 % pour Amazon, -39 % pour Alphabet, -30 % pour Microsoft… Et que dire de la sortie de route de Tesla (quasiment -70 %) ! Le Nasdaq, l'indice américain spécialisé dans les technos, a perdu un tiers de sa valeur.
Après deux années de crise sanitaire qui ont profité aux mastodontes des technologies et du numérique, la gueule de bois a duré douze mois et les actionnaires n'ont sans doute pas fini de boire la soupe à la grimace. Pour chacune des entreprises, il y a des raisons spécifiques et conjoncturelles qui expliquent cette baisse substantielle des actions.
Apple paie par exemple les difficultés de production de l'iPhone 14 Pro par Foxconn (la situation semble s'améliorer). Tesla essuie les sautes d'humeur de son patron, qui s'appuie sur son stock d'actions pour financer la dette de Twitter. Les investisseurs fuient la stratégie du métavers de Mark Zuckerberg…
Mais il y a aussi des raisons macroéconomiques. Les taux d'intérêt qui augmentent en flèche pour (tenter de) juguler l'inflation ce qui réduit les capacités d'emprunt des entreprises. Le dollar fort qui enchérit les exportations. Les annonceurs devenus frileux. L'inflation qui restreint le pouvoir d'achat des consommateurs et donc les gros achats… Et tout cela ne va pas se résorber dans les prochaines semaines.
Dans le même temps, certains verront dans la baisse des actions une opportunité d'achat !
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