À partir du mois de novembre, les utilisateurs américains et canadiens de l'iPhone 14 pourront compter sur leurs smartphones pour appeler les secours en toute circonstance, et notamment quand l'appareil n'est pas couvert par un réseau cellulaire ou Wi-Fi. Dans ce cas, l'iPhone va tenter d'accrocher un signal satellite, après avoir posé des questions vitales à l'utilisateur afin d'évaluer son état. Tout cela sera traité par des employés Apple spécialement formés, qui préviendront alors les secours.
Ce service sera gratuit pendant deux ans ; Apple n'a pas précisé ce qu'il en coûtera par la suite. Le constructeur n'a pas développé sa propre constellation de satellites (avec ses poches bien pleines, ça n'aurait pas été si farfelu), mais il a fait appel à Globalstar. L'entreprise américaine, qui dès 2020 avait annoncé travailler avec un « client potentiel », a confirmé hier qu'il s'agissait d'Apple.
L'accord scellé entre les deux entreprises précise que 85 % des capacités du réseau Globalstar sont alloués à Apple. Et la Pomme paiera 95 % des dépenses liées aux nouveaux satellites et aux coûts associés. En d'autres termes, c'est presque comme si Cupertino venait de s'offrir une constellation de satellites ! Le réseau de Globalstar compte 85 satellites en orbite basse.
On ignore si Apple a l'intention de déployer ce service au-delà des deux premiers pays annoncés, mais il est probable que Globalstar ne suffise pas. C'est dans ce contexte qu'Elon Musk — patron de SpaceX, et donc de sa filiale Starlink — a annoncé sur Twitter qu'il avait eu des conversations « prometteuses » avec Apple sur la connectivité Starlink.
On se méfiera des grandes déclarations du milliardaire fantasque, mais un accord aurait du sens à la lumière de l'entente entre Starlink et T-Mobile annoncée fin août : les abonnés de l'opérateur pourront accrocher le signal des satellites Starlink pour passer des appels, envoyer des SMS et utiliser un peu de données. De son côté, la veille de l'event d'Apple, Huawei dévoilait une fonction de connexion satellitaire pour la nouvelle gamme Mate 50. Les smartphones accrochent le réseau de satellites chinois BeiDou.