De 182 $ le titre début janvier, l'action AAPL a dégringolé à 140 $ à la fermeture de Wall Street ce soir (-6 %). Cela représente une baisse conséquente de 23 %, même s'il faut noter que le cours, qui avait reculé entre janvier et mi-mars, avait ensuite repris du poil de la bête dans l'attente de la publication des (excellents) résultats trimestriels du groupe.
Mais depuis début avril, AAPL est installé sur une piste savonneuse avec tout de même des petites reprises de temps en temps mais qui ne durent pas. Même si le constructeur demeure une machine à cash, la pénurie de composants électroniques et la résurgence des contaminations en Chine vont représenter un manque à gagner qui pourrait aller jusqu'à 8 milliards de dollars ce printemps.
Cette perspective n'est pas du goût des investisseurs, qui sanctionnent le titre de l'entreprise. Cette dernière a d'ailleurs dû abandonner son trophée de plus forte capitalisation boursière jeudi dernier, au profit du géant pétrolier Saudi Aramco (2 430 milliards pour ce dernier, contre 2 371 milliards pour la Pomme).
Mais Apple n'est pas la seule entreprise de la tech et du numérique à subir le désamour des boursicoteurs. En fait, c'est tout le secteur qui essuie une sévère correction : depuis début avril, Google et Microsoft ont dévissé de 20 %. Plus globalement, le S&P 500 (les 500 plus grandes sociétés cotées dans les Bourses américaines) a plongé de 13 %, toujours depuis avril.