Apple n'est pas spécialement emballée par le mouvement de syndicalisation qui se met en place dans son réseau de boutiques aux États-Unis. Deirdre O'Brien, vice-présidente du retail et des ressources humaines, porte la riposte de l'entreprise : la dirigeante a fait passer le mot en vidéo aux employés des Apple Store, qui voudrait qu'un syndicat dégraderait la relation directe qu'entretient la direction avec les salariés.
« C'est votre droit d'adhérer à un syndicat », explique-t-elle dans cette vidéo interceptée par Bloomberg, « mais c'est aussi votre droit de ne pas y adhérer ». « Et si vous devez prendre une décision, je vous encourage à consulter largement autour de vous pour que vous puissiez comprendre ce que cela signifie de travailler chez Apple dans le cadre d'une convention collective ».
Dans la vidéo, la vice-présidente explique que la relation avec les salariés des boutiques se base sur un « engagement ouvert, collaboratif et direct qui, à mon avis, pourrait fondamentalement changer si [les employés d'] un magasin était représenté par un syndicat ». Elle s'inquiète que cette relation soit mise à mal par un intermédiaire qui n'aurait pas une « compréhension approfondie » de l'entreprise.
Elle met également en avant le fait que cet intermédiaire pourrait ralentir « notre capacité à apporter des changements immédiats et généralisés pour améliorer votre expérience ». Les salaires ont été bonifiés en début d'année, tout comme certains avantages sociaux.
Deirdre O'Brien déroule là l'argumentaire anti-syndical qui avait fuité il y a quelques jours. Ce sont les mêmes utilisés par d'autres grandes entreprises américaines comme Starbucks et Amazon pas spécialement portées sur la syndicalisation. Des arguments démontés par les syndicats et qui ne freinent pas la volonté de certains employés de se regrouper.
Les arguments d'Apple contre les syndicats dans ses boutiques