Après le fonds pour soutenir la reforestation, le fonds pour l’industrie manufacturière avancée ou encore le fonds de soutien aux développeurs américains, Apple met en place un fonds destiné aux millions d'employés que comptent ses fournisseurs. Doté de 50 millions de dollars, le Supplier Employee Development Fund servira à améliorer les possibilités de formation et de développement de compétence des nombreux ouvriers fabriquant les produits Apple.
Les programmes seront disponibles dans un premier temps aux États-Unis, en Chine, en Inde et au Vietnam. L'objectif d'Apple est que plus de 100 000 personnes profitent de ces formations d'ici 2023. Des cours seront dispensés sur la programmation, la robotique, les principes fondamentaux de la fabrication avancée… Les programmes de formation d'Apple déjà en place ont bénéficié à plus de 5 millions de travailleurs, selon l'entreprise.
La création de ce fonds s'accompagne de nouveaux partenariats avec notamment l'Organisation internationale du travail et l'Organisation internationale pour les migrations (deux institutions spécialisées des Nations Unies) en vue de développer les formations en matière de droits du travail.
Ces annonces interviennent alors qu'Apple vient de publier son nouveau rapport annuel sur la responsabilité de ses fournisseurs. Sur l'année 2021, la Pomme a fait conduire 1 177 audits (56 de plus qu'en 2020) dans 52 pays (un de moins).
Onze violations graves (« Core Violations ») du code de conduite d'Apple ont été rapportées (une de plus qu'en 2020). Deux d'entre elles concernent des frais de recrutements que devaient payer les personnes désirant être embauchées. Cette pratique interdite par Apple a été découverte dans deux usines taiwanaises appartenant au même fournisseur. Les frais indus ont été remboursés aux employés et Apple « a collaboré avec le fournisseur pour améliorer ses pratiques de ressources humaines afin d'éviter que cela ne se reproduise. »
Les neuf autres violations graves sont toutes liées à des falsifications d'informations fournies à Apple. Dans deux cas, les sous-traitants ont trafiqué leurs données pour dissimuler une violation des règles sur le travail des étudiants et des stagiaires. Dans les autres cas, les fournisseurs ont présenté des informations erronées pour masquer un manquement aux règles sur le temps de travail. Le code de conduite d'Apple prévoit un maximum de 60 heures de travail par semaine (incluant les heures supplémentaires), ainsi qu'un maximum de six jours consécutifs de travail. Les fournisseurs fautifs font l'objet de contrôles renforcés.