Le projet américain de régulation des géants des technologies fait l'objet d'un intense lobbying, jusqu'au point où Tim Cook s'impliquerait personnellement dans les débats. D'après le New York Times, quelques jours après la présentation du projet bipartisan de réforme des lois antitrust, le CEO d'Apple a appelé Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants, ainsi que d'autres membres du Congrès pour défendre les intérêts de son entreprise.
Le projet de loi a été brusqué, il risque de freiner l'innovation et il va nuire aux consommateurs en perturbant les services intégrés à l'iPhone. Tel aurait été le message de Tim Cook aux parlementaires qui vont examiner le texte au cours des prochains mois.
Le projet, qui suit une enquête aux conclusions sévères sur le pouvoir d'Apple, Google, Facebook et Amazon, brasse large : il est question de restreindre voire interdire les acquisitions par les grands groupes lorsque ces opérations présentent des conflits d'intérêts et d'assurer une meilleure concurrence sur les plateformes dominantes.
Les coups de fil présumés de Tim Cook viennent seulement compléter une armada d'opérations visant à influencer le destin du projet de réforme. Toujours selon le New York Times, de nombreux dirigeants, lobbyistes et think tank ont « envahi » les bureaux du Capitole et bombardé les parlementaires d'appels et de courriers pour leur faire savoir combien la réforme serait désastreuse pour l'industrie et le pays si elle était votée.