Apple fait partie des 310 entreprises qui, tout en applaudissant les premières mesures de l’administration Biden en faveur de l’environnement, exhortent le président américain à revoir ses ambitions à la hausse. « Les États-Unis doivent adopter un objectif de réduction des émissions qui place le pays sur une trajectoire crédible pour atteindre des émissions nettes nulles d’ici à 2050 », expliquent les signataires d’une lettre ouverte publiée par la coalition « verte » We Mean Business et l’association environnementaliste Ceres.
Microsoft, Facebook, Google, Adobe, eBay, Salesforce, Lyft, ou encore Etsy soutiennent cette initiative aux côtés de la firme de Cupertino. Amazon est le seul grand nom manquant à cet appel de réduire les émissions américaines « d’au moins 50 % sous le niveau de 2005 d’ici à 2030 ». Dans le même temps, Apple s’est prononcée sur les travaux menés par la SEC pour une meilleure information des facteurs environnementaux qui pourraient affecter les activités des entreprises cotées en bourse.
Par la voix de Lisa Jackson, sa vice-présidente en charge des initiatives environnementales et sociales, Apple s’est prononcée en faveur d’une obligation de publication des émissions de gaz à effet de serre. Arvin Ganesan, en charge des politiques environnementales à Cupertino, « croit que la SEC devrait édicter des règles exigeant que les entreprises communiquent des informations, auditées par un tiers indépendant, sur l’ensemble des émissions directes et indirectes, y compris la chaine de valeur ».
Autrement dit, Apple veut imposer le périmètre le plus étendu des bilans d’émission, le scope 3. Il ne s’agit pas seulement de comptabiliser les émissions directes (scope 1) et les émissions indirectes liées à la consommation énergétique (scope 2), mais toutes les émissions indirectes sur la chaine de valeur, de l’achat des matières premières à l’utilisation et la fin de vie des produits.
Apple publie un rapport annuel depuis 2008, qui atteint désormais le scope 3, et donne une vision d’ensemble du poids de l’entreprise sur les ressources naturelles. Les entreprises des secteurs technologique et financier peuvent répondre à un tel niveau d’exigence, mais les choses peuvent être plus compliquées pour des entreprises moins intégrées. La SEC devrait proposer de nouvelles règles dans les prochains mois.