Si Apple peut largement s’appuyer sur les spécifications arrêtées par les équipes d’ARM, elle ne s’en contente jamais. Du domaine de la 3D jusqu’à l’apprentissage machine, grâce à une licence particulière, elle réinvente en permanence ses processeurs avec une force de frappe qu’on ne lui avait jamais connue.
Une évolution à coups de bulldozer
Apple ne se contente pas d’intégrer à ses puces les avancées proposées par ARM, qui dispose d’un catalogue de microprocesseurs prêts à l’emploi et qui, depuis 2011, fonctionnent généralement par paire sur le principe du big.LITTLE. Avec ce modèle, ARM propose des cœurs basse consommation (comme le Cortex-A35) et des cœurs haute-performance (comme le Cortex-A75), que chaque client peut assembler à sa guise au sein d’une même puce. Une idée qu’Intel commence tout juste à aborder avec sa génération 2020 de processeurs Lakefield, et qui sera vraiment généralisée en 2021 dans les processeurs Alder Lake.
Certains clients d’ARM optent pour des contrôleurs assez simples, permettant par exemple au système d’utiliser soit les puces big, soit les puces LITTLE, ce qui est assez simple à mettre en œuvre. D’autres constructeurs associent les cœurs deux par deux, créant plusieurs cœurs big.LITTLE virtuels, et activent pour chaque cœur le …