Apple a toujours eu le chic pour entrevoir le potentiel des technologies que tout le monde a sous le nez sans savoir qu’en faire. On peut penser à la souris et aux balbutiements d’interface graphique du Palo Alto Research Center. Ou au connecteur USB, qu’Intel peinait à démocratiser avant qu’Apple ne l’adopte à la surprise générale pour son iMac. Ou encore au prototype d’iPod que RealNetworks, pourtant au sommet de sa gloire, a refusé de produire. Et bien sûr au marché du smartphone, qui n’est parvenu à maturité que quand l’iPhone a servi de modèle pour toute l’industrie. Le processeur ARM a produit sur Apple le même effet.
Pourquoi Apple avait besoin d’ARM
Apple a mis le pied dans la porte avant tout le monde. Pour s’en convaincre, il suffit de s’intéresser à la chronologie du développement de la plateforme ARM. Dès 1988, alors que l’ARM est encore un processeur entièrement dépendant de ses créateurs, Apple se rapproche d’Acorn pour se renseigner sur ce nouveau processeur plus petit, plus économe et plus puissant que tous les autres.
Il faut dire que chez Apple, on a toujours voulu faire de l’ordinateur un appareil ultraportable, capable d’accompagner son propriétaire dans tous ses déplacements. C’était le premier objectif de Jef Raskin, qui avait lancé le projet …