Mise à jour 24/07 — La réunion des huiles de la tech avec la commission antitrust est reportée à une date ultérieure, sans qu'on sache quand. Le nouveau rendez-vous est prévu pour ce mercredi 29 juillet.
Article d'origine 23/07 — Tim Cook ne voulait pas mélanger les torchons et les serviettes, autrement dit Apple avec les autres entreprises du numérique et d'internet chez qui les régulateurs cherchent des poux dans la tête. C'est la raison pour laquelle le CEO d'Apple a évité tant qu'il pouvait l'environnement politique toxique dans lequel baignent les autres patrons de grands groupes depuis quatre ans. Mais il n'a pas pu se dérober à l'invitation de la commission antitrust qui l'entendra le 27 juillet, en compagnie de Mark Zuckerberg, Jeff Bezos et Sundar Pichai.
The Information revient sur ce changement de cap qui va demander à Tim Cook de plonger plus profondément encore dans des eaux politiciennes peu ragoûtantes (même si le dirigeant n'hésite jamais à se lancer dans du lobbying pour défendre les intérêts d'Apple, y compris directement à la Maison Blanche).
Selon les sources de la publication, Tim Cook estime qu'Apple n'appartient pas au même club que les entreprises — comme Facebook, Google et Amazon — de plus en plus perçues par les régulateurs comme des « malfaiteurs antitrust ». Le patron du constructeur a déjà eu des mots durs contre Facebook, par exemple. Néanmoins, il va devoir expliquer en personne les pratiques commerciales de la Pomme, qui sont au cœur de plusieurs enquêtes en Europe et aux États-Unis.
Apple a déjà dit ce qu'elle avait à dire sur la commission de 30% au travers d'une étude financée sur ses deniers. Mais les controverses ne s'arrêtent pas là (lire : Monopole ou pas monopole ? Apple défend le modèle économique de l'App Store). Sans oublier les bisbilles avec le FBI, la demande répétée à de multiples reprises d'intégrer une porte dérobée dans iOS, etc.
Afin de se préparer pour le jour J, Tim Cook a passé une bonne partie du mois de juillet avec Lisa Jackson, la vice-présidente en charge de l'environnement et des initiatives sociales, et Tim Powderly, directeur des affaires gouvernementales et chef lobbyiste d'Apple. On suivra bien sûr ce grand oral avec beaucoup d'intérêt lundi prochain.