Tim Cook assure le service après-vente de son audition devant la commission antitrust du Congrès américain, durant laquelle il a souvent louvoyé avec la vérité. Dans une interview à CNBC, il s'est vanté de n'avoir pas été la cible de questions portant sur les acquisitions d'Apple. Au contraire de Mark Zuckerberg, qui a subi un barrage de questions sur la stratégie de Facebook visant à multiplier les achats de concurrents potentiels (Instagram, WhatsApp…).
Le CEO explique que l'approche d'Apple en matière d'acquisition est de s'emparer des entreprises et de leur propriété intellectuelle afin de les intégrer dans l'iPhone et les produits du constructeur. La Pomme n'absorbe pas de concurrents, mais des sociétés dont la technologie peut devenir une fonctionnalité. « Un exemple : Touch ID. Nous avons acheté une entreprise pour accélérer [le développement] de Touch ID », explique Tim Cook qui ne précise pas le nom de l'entreprise en question (il s'agit d'AuthenTec en 2012).
Un des exemples les plus fameux est l'acquisition en 2008 de P.A. Semi, dont la matière grise a permis le développement des différentes puces ARM, dont Apple Silicon dans les Mac. En 2015, le constructeur achetait FaceShift, dont la technologie a abouti aux Animojis. En 2017, Apple achetait Workflow, une application d'automatisation, devenue Raccourcis. L'année suivante, Texture tombait dans l'escarcelle d'Apple, qui s'est transformé en Apple News+.
L'acquisition d'Apple la plus importante — jusqu'à aujourd'hui du moins — reste celle de Beats en 2014, pour lequel la Pomme a signé un gros chèque de 3 milliards de dollars. La marque poursuit son aventure sous son nom mais bénéficie des technologies d'Apple, notamment les puces des AirPods. C'est sur les cendres de Beats Music que le constructeur a bâti Apple Music. Depuis le début de l'année, Apple s'est offert au moins cinq entreprises.