On la connaît bien, l’histoire de John Sculley, le PDG de Pepsi que Steve Jobs, d'une seule phrase, convainquit de prendre la tête d'Apple. Pour ceux qui auraient raté l'épisode, vous pouvez relire l'article qu'Anthony lui avait consacré il y a quelques années.
Mais en ce 31 mai, c'est l'épilogue de la relation entre les deux hommes qui nous intéresse. Car il y a 35 ans tout juste, Sculley obtenait la tête de Jobs, après plusieurs mois d'opposition frontale. Une décision que l'on considère aujourd'hui comme une erreur magistrale, tant Apple a souffert durant l'absence de son cofondateur, avant de ressusciter à son retour.
Et si nous profitions de cet anniversaire pour nous demander, avec les archives des magazines Fortune et MacWorld, si la réalité n'est pas un peu plus complexe, et les responsabilités, un peu plus partagées ?
Fortune, donc, avait consacré un long article aux péripéties d'Apple : un véritable épisode de Dynasty à la tête de la société, où un PDG de 46 ans écartait du pouvoir son cofondateur tout juste trentenaire, quasiment l'inventeur de l'informatique personnelle, le créateur de l'ordinateur le plus emblématique du moment. Une décision incompréhensible pour bien des observateurs, …