Il y a d'abord eu le big bang qui a illuminé le grand rien de l'espace. Après, les dinos sont arrivés, ont conquis la planète et sont morts bêtement. Les humains ont pris leur place, puis les commerces japonais ont inventé le « fukubukuro », alias « lucky bag », autrement dit le « sac à bonheur ». De vraies pochettes surprise qui contiennent bien davantage que leur valeur d'achat, du moins c'est la promesse qui fait rêver le consommateur.
Il y a encore quelques années, Apple participait à cette opération qui se déroule traditionnellement en tout début d'année. Le constructeur se montrait même parfois très généreux : en 2015 par exemple, quelques chanceux avaient trouvé un MacBook Air, un iPad Air ou un iPad mini dans des sacs vendus l'équivalent de 248 € (lire : Japon : jusqu’à 1500 € de contenu dans les Lucky Bags). Une initiative sympathique qui suscitait la jalousie du monde entier, il faut bien le reconnaitre.
Mais comme on le voit encore avec l'opération des « surprises App Store » finalement pas si surprenantes, la générosité est passée de mode chez Apple. Depuis 2016, la Pomme se contente de distribuer des cartes cadeau, comme durant n'importe quel vulgaire Black Friday par chez nous.
Cette année ne dérogera pas à la règle : la Pomme organisera son « événement shopping » le 2 janvier, avec à la clé des cartes d'une valeur de 3 000 à 24 000 yens (24 à 197 € environ) en fonction de l'achat. À l'instar du Black Friday, il est plus que probable que tous les produits ne soient pas éligibles (les nouveautés comme les iPhone 11 et 11 Pro, l'Apple Watch Series 5 ou encore les AirPods Pro). Il s'agit de faire le ménage dans les stocks. Ah, si les dinos étaient encore de ce monde, peut-être qu'Apple ferait toujours des efforts.