Mise à jour — Bonne nouvelle pour Apple, le constructeur va échapper à la taxe de 15% sur les importations chinoises qui devait entrer en vigueur le 15 décembre. Donald Trump a signé un accord commercial partiel (la fameuse « phase 1 ») avec la Chine, ce qui va empêcher l'application des tarifs sur quelque 160 milliards de dollars de biens chinois importés sur le sol américain.
Article original — À Cupertino, on vit dans l'angoisse du 15 décembre. C'est ce dimanche en effet que Donald Trump devrait lancer une nouvelle salve de droits de douanes de 15%, achevant ainsi de taxer la quasi-totalité des produits chinois importés sur le sol américain (l'équivalent de 550 milliards de dollars de biens en tout genre taxés de 15% à 30%). Parmi ces produits, se trouve l'iPhone, et ces tarifs supplémentaires pourraient coûter très cher à Apple. Selon Dan Ives, analyste de Wedbush Securities interrogé par Bloomberg, ces droits de douane ajouteraient 150 $ sur chaque iPhone.
Or, jusqu'à présent le constructeur a absorbé les taxes d'importation qui touchent déjà plusieurs de ses appareils : c'est le cas des Apple Watch, des AirPods, du HomePod et de l'iMac, frappés d'une charge de 30%. La Pomme n'a pas pour autant relevé ses tarifs, mais vu le volume d'iPhone vendus aux États-Unis chaque année, il parait difficile qu'Apple continue de prendre ces taxes à sa charge. Selon Ives, la demande pourrait se contracter de 6 à 8% en 2020 si l'entreprise augmentait ses prix.
Apple joue une partie d'échecs avec l'administration Trump : l'entreprise lui a ainsi arraché des exemptions pour le Mac Pro, en échange tout de même d'un assemblage aux États-Unis. Grâce au lobbying de Tim Cook, Donald Trump s'est dit ouvert à d'autres exemptions demandées début novembre par le constructeur.
De plus, il se murmure dans les milieux autorisés que la prochaine application des taxes du 15 décembre pourrait finalement attendre. Les négociations entre Washington et Pékin se poursuivent et la menace de cette sanction servirait de levier pour parvenir à un accord. Elle pourrait même être carrément abandonnée si la « phase 1 » de l'accord commercial venait à être signé.