Nous l'apprenions hier : IBM ne veut plus participer au développement de Swift, le langage de programmation imaginé par Apple. Il est difficile de prévoir l'impact que cette décision aura sur le versant serveur de Swift, mais c'est une nouvelle étape dans l'histoire mouvementée des relations entre Apple et IBM.
Il faut dire que tout avait plutôt mal commencé entre les deux entreprises. En lançant son Personal Computer en août 1981, IBM avait attaqué frontalement Apple, qui régnait alors en maître sur le tout jeune marché de l'informatique personnelle avec son Apple II. De quoi irriter Steve Jobs, qui ne manquait pas une occasion d'exprimer son avis sur la question.
Très ironiquement, Apple avait d'ailleurs souhaité « sérieusement » la bienvenue à IBM sur le marché de l'informatique personnelle, par une publicité en pleine page parue dans le Wall Street Journal. Apple y rappelait le rôle qu'elle avait joué dans la création de l'ordinateur individuel, le bénéfice que l'humanité devait en tirer, et l'intérêt d'une saine compétition pour la diffusion de la technologie américaine dans le monde.
Il s'en suivra dix années de franche détestation. Pas du côté d'IBM, qui ne s'était pas laissée impressionner — et qui avait d'autres chats à fouetter avec les cloneurs …