Donald Trump et Tim Cook s'étaient donnés rendez-vous aujourd'hui à Austin, au Texas, dans l'usine qui produit le Mac Pro. Les employés y sont particulièrement affairés, alors que la commercialisation de la nouvelle tour doit débuter le mois prochain (lire aussi : Le nouveau Mac Pro sur le point de sortir de l'usine d'Austin).
Cette visite présidentielle était l'occasion pour le locataire de la Maison Blanche de faire parler d'autre chose que de la procédure de destitution engagée au Congrès. Tout en réaffirmant son credo de relocaliser une partie de l'outil productif américain aux États-Unis.
De son côté, Tim Cook en a certainement profité pour resserrer un peu plus les liens personnels qu'il a patiemment tissé ces dernières années avec Donald Trump. Les deux hommes ne partagent pas les mêmes opinions, le patron d'Apple peut même s'opposer frontalement à certaines politiques du président républicain, mais malgré tout ils parviennent à trouver des terrains d'entente. En particulier sur les taxes douanières qui pèsent sur les produits importés de Chine.
Pendant la visite, Donald Trump a expliqué qu'il allait regarder les possibilités de nouvelles exemptions de taxes en faveur d'Apple. Le constructeur en a justement réclamé quelques unes de plus récemment (lire : Apple demande de nouvelles exemptions de taxes douanières). Une nouvelle salve de tarifs devrait être mise en œuvre le 15 décembre, et elles portera sur des appareils comme l'iPhone.
« Nous devons traiter Apple comme on le fait pour Samsung », a dit l'hôte de la Maison Blanche, reprenant ainsi un de arguments que Tim Cook lui avait opposé : Samsung, entreprise coréenne n'est pas concerné par les taxes, alors qu'Apple, entreprise américaine, l'est très directement.
Par ailleurs, Donald Trump a de nouveau fait pression sur la Chine pour que les autorités du pays acceptent de nouvelles concessions pour signer un accord commercial de grande ampleur. Même si Tim Cook a pris l'habitude de prendre son iPhone pour appeler directement le président américain, Apple vient de renforcer son équipe de lobbyistes en y ajoutant un proche de l'administration Trump.
Le président américain a par ailleurs salué l'ouverture d'une usine « puissante et très importante », ce qui n'est pas tout à fait vrai puisque cette ligne texane a été créée pour fabriquer des Mac Pro « poubelle » dès 2013. Il a également laissé penser qu'Apple allait continuer de bâtir des usines aux États-Unis, bien que le constructeur ne se soit jamais engagé sur ce terrain.
Autant de raccourcis que Tim Cook, qui s'est exprimé juste après le président américain, n'a pas corrigés. Et dans les faits, ce n'est pas une usine Apple à proprement parler, puisqu'elle appartient et est opérée par Flex (anciennement Flextronics), un sous-traitant de la Pomme…
Source : Wall Street Journal