Il y a vingt-trois ans (bon sang, ça ne nous rajeunit pas), le 10 novembre 1997, Apple présentait sa gamme Power Macintosh G3, organisée autour du tout nouveau processeur PowerPC 750. Pas encore de bleu et de blanc, mais un modèle de bureau et une mini-tour très classiques, ainsi qu'un PowerBook G3 reprenant le boîtier de son prédécesseur numéroté 3400.
Si le design était inchangé, les performances, elles, étaient bien dépoussiérées. Le processeur PowerPC 750 a rapidement fait oublier l'ancien et coûteux haut de gamme, le PowerPC 604, et colonisé toute la gamme. C'était la grande époque des tests comparatifs, Pentium II contre G3, et Apple ne s'était pas privée d'alimenter le débat à sa manière…
Pour bien comprendre l'engouement autour de ce nouveau PowerPC G3, il faut rappeler ce que venaient de vivre les amateurs du Mac au cours des années précédentes. Les moins de vingt ans, ceux qui sont nés avec l’iMac, n’ont pas connu la gamme Performa qui a accompagné les clients d’Apple durant les années 1990. Une époque où Apple ne s’interdisait pas de tirer certains prix vers le bas, et les performances avec. Si les premiers modèles de Performa étaient dérivés des gammes Macintosh II ou LC, les modèles présentés à partir de 1994 étaient adaptés de la gamme Power Macintosh qui venait d’apparaître, avec ses fameux processeurs PowerPC.
Assez vite, dès la seconde génération du PowerPC, Apple avait scindé sa clientèle en deux : d’un côté, les professionnels (et les amateurs fortunés) auxquels elle réservait des ordinateurs assez inaccessibles, construits autour du très puissant PowerPC 604. De l’autre côté, les familles et les PME, auxquels elle proposait des machines moins ambitieuses, embarquant un processeur PowerPC 603 et le minimum de mémoire vive, de mémoire cache, sur des cartes-mères souvent sous-dimensionnées. Le PowerPC 750, ou PowerPC G3 dans la communication d'Apple, avait réussi le pari de réconcilier tout le monde autour d'une seule puce… Une belle histoire dont nous allons reparler dans la journée !