Apple sera auditionnée le 3 septembre par la commission d'enquête sur la souveraineté numérique du Sénat. C'est Claire Darmon, responsable des relations institutionnelles d'Apple en France depuis le début de l'année, qui répondra aux questions des sénateurs à partir de 16h45. L'audition sera retransmise en direct sur le site du Sénat. Seront interrogés le même jour des dirigeants d'Amazon Web Services ainsi que plusieurs ministres.
La commission sur la souveraineté numérique enquête sur un sujet aussi vaste que « l’articulation de la technologie et de la politique. » « Nos fonctions, institutions et régulations politiques que représentent, en France, la vie parlementaire et, en Europe, l’Union européenne sont nécessairement impactées par des évolutions technologiques dont la vitesse de propagation et l’impact sont considérables », indique le rapporteur Gérard Longuet.
Depuis le printemps, la commission a déjà interrogé de nombreuses organisations et personnalités du secteur du numérique. Google, Facebook et Microsoft ont été entendus en juillet.
Il a été brièvement question d'Apple à cette occasion : interrogé par le sénateur Patrick Chaize sur les diverses condamnations de Google pour pratiques anticoncurrentielles, Benoît Tabaka, secrétaire général adjoint de Google France, a répondu que « l'appréciation du marché [de la part de Google] s'avère distincte de celle de la Commission européenne et motive les appels en cours. » Selon lui, « le système d'exploitation d'Apple n'a pas été pris en compte dans l'analyse concurrentielle, alors que les consommateurs migrent très facilement d'Android à Apple et vice versa ! » Dans les faits, Android domine très largement en France, avec une part de marché estimée à 82 % par Kantar Worldpanel (+ 4 points en un an, au détriment d'iOS).
Mise à jour le 3 septembre : Finalement ce ne sera pas Claire Darmon qui s'exprimera devant les sénateurs, mais Michel Coulomb, responsable des ventes en Europe du Sud, Daniel Matray, responsable App Store Europe, et Erik Neuenschwander, responsable vie privée.