Depuis peu, la Federal Trade Commission (FTC) s'intéresse à l'accord entre Apple et Amazon signé en fin d'année dernière, qui fait du géant du commerce de ligne un revendeur officiel de produits frappés d'une pomme. Un accord à l'échelle du globe ou quasi, qui permet de profiter de bonnes affaires sur du matériel qu'Apple continue de vendre au prix fort (le constructeur y gagne aussi en écoulant plus facilement ses stocks).
En filigrane, cet accord est l'occasion pour la Pomme de faire le ménage dans les rayons d'Amazon, où l'on pouvait trouver tout et n'importe quoi, à tous les prix. Tout le monde n'est pas gagnant dans ce deal. Pour poursuivre leur activité sur Amazon, les vendeurs tiers et les spécialistes du reconditionné doivent obtenir un agrément officiel de la part d'Apple. Bon nombre ont été expulsés des étagères d'Amazon (lire : L’accord entre Amazon et Apple fait ses premières victimes).
The Verge rapporte l'intérêt des fins limiers du régulateur du commerce américain. Ils ont ainsi rencontré John Bumstead, qui récupère de vieux Mac pour les retaper. Il vendait sa camelote sur Amazon, avant de se faire montrer la porte de sortie. On ignore la suite du processus, mais la FTC pourrait aller plus loin en lançant une enquête formelle sur d'éventuelles pratiques anticoncurrentielles consécutives à cet accord.
Cette histoire intervient dans un contexte où les autorités américaines et européennes cherchent des poux dans la tête des grands groupes du numérique. Le ministère américain de la Justice va conduire une vaste enquête sur les pratiques des mastodontes de la Silicon Valley. De ce côté-ci de l'Atlantique, une enquête a été ouverte par la Commission européenne sur Amazon, soupçonné de comportement anticoncurrentiel vis à vis des vendeurs tiers.