Les promoteurs du règlement général européen sur la protection des données boiront certainement du petit lait demain mercredi, lorsque Tim Cook fera une allocution à l’occasion de la 40e conférence sur la confidentialité à Bruxelles. Le CEO d’Apple va en effet saluer l’initiative européenne, selon les éléments du discours partagés par TechCrunch.
Tim Cook devrait ainsi déclarer que le RGPD est l’exemple d’une « bonne politique » qui protège les droits de tous. Il redira aussi qu’Apple perçoit la confidentialité comme un droit humain fondamental — un classique dans le discours du CEO d’Apple (lire : Pour Tim Cook, la confidentialité est un droit humain fondamental). Il poussera l’idée d’une réglementation similaire pour les États-Unis (la Californie vient tout juste de voter une législation proche).
Tim Cook va aussi professer qu’il sera impossible de profiter du plein potentiel de la technologie sans « la foi et la confiance totale des personnes qui l’utilisent ». Un tacle envers les mastodontes du numérique qui ont subi de grosses failles de sécurité ces derniers temps. Sans oublier l’exploitation indue des données de leurs utilisateurs.
Chez Apple, « le potentiel incroyable de la technologie pour [faire] le bien nous rend optimistes ». Néanmoins, « nous savons que cela ne va pas arriver tout seul. Tous les jours, nous travaillons à faire infuser notre humanité dans nos appareils ».
Le patron d’Apple entend dépasser le strict cadre des débats du moment sur l’exploitation des données privées. Il compte surtout décrire sa vision des technologies et de la confidentialité au 21e siècle. Il dira aussi aux délégués que tous autant que nous sommes, nous devons continuer à progresser, « maintenant plus que jamais » sur les défis posés à l’humanité : le changement climatique, la lutte contre les maladies, l’inclusion économique et éducative.
Si Tim Cook sera présent sur place, d’autres grands patrons de l’industrie du numérique donneront aussi leurs sentiments sur le sujet… mais via des messages vidéo pré-enregistrés. Ce sera le cas de Mark Zuckerberg et Sundar Pichai, dont les entreprises (Facebook et Google, pour ne pas les nommer) sont à l’origine des controverses qui font grimper les inquiétudes actuelles.