Xinhua, l’agence de presse du Parti communiste chinois, et d’autres médias officiels critiquent depuis peu la gestion d’iMessage par Apple. Selon ces porte-voix du pouvoir, Apple ne fait pas assez pour bloquer les messages comportant des contenus illégaux, tels que la pornographie, les jeux d’argent et la contrefaçon.
Sans répondre directement aux critiques, l’entreprise a indiqué qu’il existait des fonctionnalités pour filtrer le spam et les contenus indésirables. À la suite de quoi le ministre de l’Industrie et des Technologies de l’information a déclaré qu’il allait imposer la présence d’une fonction anti-spam (une autre, donc) dans les téléphones, rapporte le Wall Street Journal.
Le gouvernement chinois a-t-il une idée derrière la tête ? S’agit-il de trouver un moyen de s’immiscer dans iMessage, qui est chiffré de bout en bout, pour étendre la surveillance et la censure ? Les données des utilisateurs chinois sont déjà stockées par des prestataires proches du pouvoir, même si Apple assure garder les clés de chiffrement à l’abri. Cette prise à partie intervient en tout cas sur fond de guerre commerciale croissante avec les États-Unis.