Le gouvernement américain n'appliquera pas de hausse sur les tarifs douaniers touchant les iPhone assemblés en Chine. C'est une garantie qu'a obtenue Tim Cook , affirme le New York Times qui brosse un portrait du patron d'Apple en "diplomate en chef de l'industrie de la Tech".
Le 25 avril, Tim Cook avait rencontré Donald Trump et Larry Kudlow, son conseiller pour les questions économiques, mais de leur discussion, pas grand chose n'avait filtré. Le quotidien raconte que Tim Cook s'est d'abord félicité de la réforme fiscale dont a profité Apple. Il a rappelé que son groupe allait pouvoir contribuer à hauteur de 350 milliards à l'économie américaine dans les 5 prochaines années en rapatriant une large partie de son trésor de guerre jusque-là stocké à l'étranger.
Il a ensuite plaidé pour une désescalade dans les velléités du président Trump de se lancer dans une guerre commerciale, laquelle irait à l'encontre des effets positifs sur l'évolution de la taxation sur les entreprises.
Toujours d'après des contacts au fait de cet échange, Tim Cook a expliqué à Donald Trump que cette guerre commerciale — que le président américain a finalement déclenchée — allait avoir des conséquences directes sur les consommateurs américains. Pour Cook, l'argument du déficit américain vis-à-vis de la Chine repose sur des calculs erronés.
De toute évidence ses arguments n'ont pas porté puisque l'administration américaine se prépare à un nouvel épisode de taxation sur une valeur équivalente à de 200 milliards de biens importés de Chine, en plus des 50 milliards déjà décidées.
Si Tim Cook a reçu la promesse que ses produits ne seraient pas taxés davantage une fois entrés aux États-Unis, le risque existe qu'Apple soit prise pour cible par le gouvernement chinois, en représailles. Malgré les efforts engagés depuis des années pour s'attirer les bonnes grâce du régime chinois : investissements en centres de développement, en Apple Store, stockage sur place des données iCloud des clients chinois, etc.
Apple a déjà connu des épisodes de tension et certains persistent. Sa boutique de vente de livres et de films reste fermée en Chine. Pour l'équipe de Cook, ajoute le New York Times, il ne fait guère de doute que le lancement subitement décalé d'un mois, des iPhone 6 et 6 Plus, en 2014, avait des raisons plus politiques que techniques.