Avec iCloud, Apple n’offre toujours que 5 Go de stockage gratuitement à ses utilisateurs pour sauvegarder données et photos, et ce n’est clairement pas suffisant. Néanmoins, il existe à l’heure actuelle plus d’un milliard de comptes iCloud, ce qui représente cinq millions de téraoctets de données à stocker, sans compter les clients qui ont opté pour l’une des options proposées. Cela fait énormément de données à stocker et si la firme de Cupertino construit plusieurs data-centers, elle n’a pas les capacités pour héberger tous ces fichiers.
Comme beaucoup d’autres, Apple s’est tourné vers les plus gros acteurs du marché pour stocker ces milliards d’octets. Jusque-là, l’entreprise travaillait avec AWS, le cloud d’Amazon, et Azure, celui de Microsoft. Une mise à jour du guide détaillant la sécurité d’iOS révèle que les partenaires ont légèrement changé. Le nuage de Microsoft n’est plus dans la liste, mais celui de Google l’a remplacé.
Néanmoins, ce n’est pas parce qu’Apple utilise les serveurs d’Amazon et de Google que ces entreprises ont accès aux données. Ce qui est placé sur les serveurs qui n’appartiennent pas à Apple sont des morceaux de fichiers, chiffrés au préalable en utilisant des clés stockés sur les serveurs d’Apple. Même si Google ou Amazon essayait de récupérer ces données, ils n’auraient que des petits bouts extrêmement difficiles à déchiffrer. Et quand bien même, ils ne pourraient rien faire de ces morceaux sans les métadonnées, qui restent elles hors des serveurs tiers.
Le guide rédigé à Cupertino reste par ailleurs assez flou, en indiquant que le stockage des fichiers ne dépendaient d’aucune plate-forme. En clair, Apple peut changer de fournisseur d’un claquement de doigt (ou presque, déplacer des pétaoctets de données ne se fait pas en une nuit) et ainsi remplacer Microsoft par Google, utiliser les trois acteurs en même temps, ou déplacer les données chez un fournisseur local, comme elle l’a fait en Chine.
Source : CNBC