Faute de résolution à l’amiable trouvée, Apple emploie la manière forte pour retirer l’épine Attac de son pied. Apple a assigné en référé l’association altermondialiste qui avait mené des actions dans ses boutiques pour dénoncer ses pratiques fiscales, rapporte franceinfo.
L’entreprise demande à la justice d’interdire aux militants d’Attac d’entrer dans les Apple Store, sous peine d’une astreinte de 150 000 €. Devant le tribunal de grande instance de Paris, Apple accuse l’association de « vandaliser [ses] magasins et de mettre en péril la sécurité des employés et des clients » et dit également être victime d’un préjudice commercial.
Attac avait notamment opacifié les vitrines de plusieurs Apple Store au printemps et avait occupé plusieurs boutiques, y compris des Apple Premium Resellers, début décembre.
« Il n’y a pas de vandalisme car nous sommes simplement rentrés dans les magasins d’Apple d’une manière festive et bon enfant, avec de la musique et du théâtre, a déclaré Dominique Plihon, l’un des porte-paroles d’Attac, à franceinfo. C’est une manière de nous bâillonner et de faire diversion par rapport à la raison principale de nos actions. »
L’avocat d’Attac, maître Julien Pignon, parle d’une demande « totalement disproportionnée au regard d’un principe supérieur : la liberté d’expression et la liberté de manifestation. » Dans sa lettre d’assignation, Apple se défend sur ce terrain en soulignant avoir « une longue tradition de soutien aux individus et groupes qui expriment paisiblement leurs opinions. »
L’affaire sera tranchée le 12 février. S’ils sont interdits d’Apple Store, les militants d’Attac assurent d’ores et déjà qu’ils mèneront d’autres types d’action à proximité. Apple France n’était pas disponible pour répondre à nos questions.