En marge de sa principale activité chez Apple, Jonathan Ive va occuper pendant les cinq prochaines années le poste de Chancellor au Royal College of Art de Londres sous l'autorité de son recteur. Il succèdera à compter de juillet prochain à James Dyson, inventeur des aspirateurs du même nom. Ce poste lui donnera l'occasion de présider certaines réunions rassemblant les membres dirigeants du prestigieux établissement, il y conseillera également des enseignants et des étudiants.
Dans le communiqué annonçant cette nomination, Ive rappelle que plusieurs de ses collègues chez Apple sont issus des rangs du Royal College of Art. Ce dernier s'apprête à intensifier ses efforts pédagogiques et ses recherches dans les domaines de l'informatique, la science des matériaux, l'influence de l'économie numérique, la "mobilité intelligente" et les techniques avancées de fabrication.
Venu à Londres pour l'occasion, Ive s'est également fait le chantre d'une politique d'ouverture à destination des talents étrangers désireux de travailler au Royaume-Uni. Une allusion aux risques que peut poser le Brexit et à l'inquiétude de certaines entreprises du pays d'avoir plus de mal à recruter à l'étranger.
Dans une interview à BBC Radio 4, Ive a souligné que la Silicon Valley présentait une « énorme diversité culturelle » et d'ajouter que « ce principe général [du libre accès] était crucial pour poser un cadre où de multiples entreprises peuvent imaginer et développer dans de bonne conditions de nouveaux produits et types de produits ».
Une antienne souvent répétée aussi par Tim Cook et à laquelle souscrit pleinement son patron du design « Je pense que nous avons été très clairs chez Apple quant à l'importance que revêt la possibilité de choisir parmi des talents très variés ». On apprenait à ce sujet, cette semaine, que la responsable des relations humaines d'Apple, Denise Young Smith, allait évoluer vers un poste plus proche de ces questions de diversité.
Rappelant que le Royaume-Uni avait une longue tradition d'enseignement du design, Ive a plaidé pour un rapprochement avec l'état d'esprit qui prévaut en Californie « Je pense que la Silicon Valley est équipée pour aider les start-ups, du point de vue technologique comme du point de vue financier. Et il y a ce sentiment qu'un échec n'est pas définitif, souvent les gens vont travailler sur une idée et il n'y aura une stigmatisation du même ordre si un projet ou une entreprise n'aboutit pas ».
Source : BBC