Street View fête sa dixième année. Le service adossé à Google Maps, qui offre une vue à 360° au ras du sol, qui permet de traverser virtuellement des villes entières depuis chez soi, a été lancé en 2007. À l'époque il ne proposait que 5 métropoles américaines.
Ce projet avait été lancé trois ans plus tôt, rappelle Google, sous l'impulsion de Larry Page. Aujourd'hui 83 pays sont couverts et 16 millions de kilomètres ont été parcourus par les voitures Google et autres systèmes de prise de vue fabriqués sur mesure.
Le nom "Street View" témoigne à la fois de l'énormité du challenge — cartographier toutes les rues, routes et chemins de la planète — mais il est aussi réducteur. Street View est depuis des années entré dans des lieux prestigieux, des musées, des cathédrales. Il a escaladé des parois rocheuses, il a plongé au fond des mers. Google a peu à peu développé de nouveaux moyens pour aller là où les voitures sont incapables de s'aventurer.
Google a mis en place des partenariats pour certifier des caméras de toutes sortes à tous les prix et permettre à des volontaires, organisations à but non lucratif ou des offices de tourisme par exemple de participer à la collecte de ces images.
Cette fonction de Google Maps n'a aucun véritable concurrent à son niveau. Apple semble préparer quelque chose du même style — encore qu'elle n'ait jamais été très bavarde sur le sujet — mais si l'on en juge par les lieux que visitent ses camionnettes (États-Unis, Angleterre, Italie et France, et uniquement les capitales pour les trois derniers) on imagine mal voir la suprématie de Street View remise en question à moyen sinon à long terme.