Donald Trump a brièvement abordé le cas d'Apple dans une interview donnée à Axios. Celui qui deviendra le nouveau président des États-Unis ce vendredi, se montre toujours confiant dans l'idée de voir Tim Cook développer la fabrication de produits Apple sur le sol américain.
Je suis persuadé qu'il aime son pays et je pense qu'il aimerait faire quelque chose de très significatif à ce propos. Et je lui ai dit, « Tim, ce sera une réussite extraordinaire le jour où vous commencerez à construire l'une de vos grandes usines dans ce pays plutôt que dans un autre. » Et je pense qu'il est attentif à cette question. Je pense qu'il y est attentif.
Avant Noël, à l'issue de sa première rencontre avec le président élu en compagnie d'autres barons de la Silicon Valley puis en tête-à-tête, Tim Cook avait déclaré qu'il était nécessaire de ne pas esquiver les débats avec le nouvel homme fort du pays. Mais il n'avait pas donné d'indications sur la teneur de leur échanges.
Le milliardaire avait déjà fait part auparavant, durant sa campagne, de son ambition d'amener Apple à avoir plus d'ordinateurs et des téléphones "Made in USA". Aujourd'hui Apple ne peut se prévaloir que de l'assemblage au Texas du Mac Pro, dont les volumes de ventes ne doivent pas flirter avec l'exceptionnel.
Apple se repose de façon extraordinaire sur Foxconn (et l'inverse est aussi vrai) pour l'assemblage de la majeure part de ses matériels. D'après le Nikkei Asian Review aujourd'hui, Foxconn prévoit d'ouvrir une nouvelle usine à Shenzhen où Apple prépare l'arrivée cette année d'un centre de R&D. Il s'agirait d'être au près des lieux de conception de certains des prototypes.
Le patron fondateur de Foxconn, Terry Gou, aurait par ailleurs assuré auprès d'interlocuteurs du gouvernement chinois que son groupe ne quitterait pas le pays. Et que ses intentions annoncées d'un développement plus important aux États-Unis étaient tout sauf définies et gravées dans le marbre.
Enfin, Terry Gou a été invité à la cérémonie d'investiture de Donald Trump mais, d'après Bloomberg, le patron taïwanais ne s'y rendra pas, apparemment sur instructions du gouvernement chinois.