Branle-bas de combat après le décret controversé interdisant l’entrée sur le sol américain des ressortissants de sept pays musulmans (Syrie, Iran, Soudan, Libye, Somalie, Iraq et Yémen).
Après avoir émis des critiques, parfois vives, sur cette mesure prise par le nouveau président des États-Unis, des entreprises américaines sont passées aux actes pour soutenir les personnes affectées.
Google vient de mettre en place un fonds de 4 millions de dollars qui servira à financer des ONG œuvrant pour les droits des réfugiés et la défense des libertés civiles. Il s’agit de la plus importante campagne de crise jamais lancée par Mountain View, selon USA Today.
Le CEO de Starbucks a annoncé son intention de recruter 10 000 réfugiés au cours des cinq prochaines années, les utilisateurs d’Airbnb peuvent proposer gratuitement leur logement aux personnes affectées, Viber a rendu gratuits les appels entre les États-Unis et les sept pays concernés…
Ce décret anti-immigration n’est qu’un début. Bloomberg a eu vent d’un projet de réforme portant sur les visas H–1B utilisés par les entreprises high-tech, dont Apple, pour faire venir des spécialistes, mais également par d’autres pour embaucher des milliers de travailleurs peu qualifiés.
D’après le document préparatoire, les entreprises devraient donner la priorité aux travailleurs américains et en cas de recrutements de travailleurs étrangers, la priorité serait accordée aux mieux rémunérés.
Une réforme de la politique d’immigration est réclamée depuis plusieurs années par une partie de la Silicon Valley. Avec l’initiative FWD.us lancée en 2013, Mark Zuckerberg déplorait notamment le quota extrêmement bas de visas H–1B accordés aux travailleurs étrangers hautement qualifiés. À ce stade, l’incidence du projet de l'administration Trump sur les recrutements effectués par les entreprises high-tech n’est pas claire.