Apple continue de s’endetter pour financer ses opérations, et notamment son programme de rachat d’actions et de versement d’un dividende. La firme de Cupertino a levé 7 milliards de dollars (6,26 milliards d’euros) par l’émission de cinq lots d’obligations à taux fixe ou variable.
Cette opération, réalisée avec l’aide des plus grandes banques d’investissement parmi lesquelles Goldman Sachs et J.P. Morgan, consiste en l’émission d’obligations pour :
- 350 millions de dollars à taux variable indexé sur le LIBOR relevé de 14 points de base, à échéance en 2019 ;
- 1,5 milliard de dollars à taux fixe de 1,1 %, à échéance en 2019 ;
- 1,25 milliard de dollars à taux fixe de 1,55 %, à échéance en 2021 ;
- 2,25 milliards de dollars à taux fixe de 2,45 %, à échéance en 2026 ;
- et 2 milliards de dollars à taux fixe de 3,85 %, à échéance en 2046.
Cette opération était d’une envergure assez modeste à l’échelle d’Apple, mais porte son endettement à long terme à 78,565 milliards de dollars, auxquels il faut ajouter 12,5 milliards de dollars de dette à court terme. Une dette largement consacrée au financement du programme de rachat d’actions et de versement d’un dividende, qui a « couté » 177 milliards de dollars depuis la fin 2012.
À la marge, cette émission d’obligation permettra aussi de couvrir les dépenses d’investissement et le cout des dernières acquisitions, ainsi que… de solder des créances parvenues à terme. Les réserves américaines d’Apple fondent comme neige au soleil, et la dette « coute moins cher » que le montant dont Apple devrait s’acquitter si elle rapatriait ses réserves sur le sol américain.
Mais ce n’est pas la seule explication, puisque la firme de Cupertino emprunte aussi sur les marchés européens : le fait est que seule une petite partie de ses réserves est liquide, et donc mobilisable à l’envi. Or elle continue d’engranger des bénéfices à un rythme supérieur à celui auquel elle s’endette : réputée solide, fiable, et attractive, Apple n’a aucun mal à se financer sur les marchés.