Ce n’est pas tous les jours que le New York Times signale la fermeture d’un magasin informatique. Mais le magasin en question s’appelle Tekserve : ouvert depuis 29 ans, cet « Apple Store avant les Apple Store » avait gagné une réputation dont la portée dépassait largement les frontières de Manhattan.
Et ce n’est pas seulement parce qu’il avait servi de décor à un épisode de la fameuse série télévisée Sex and the City. « C’était un lieu de rencontre », dit Jerry Gepner, son dernier gérant, « un lieu d’échange de connaissances. » Loin de l’apparence stérile des Apple Store, Tekserve était à mi-chemin entre le centre de réparation et la boutique bric-à-brac.
Cette destination incontournable pour tout Mac-user new-yorkais qui se respecte abritait même un petit musée comportant notamment un Macintosh 128K dédicacé par Steve Wozniak. Mais Apple a ouvert six boutiques à Manhattan, dont une à quelques rues de Tekserve, qui subit aussi la concurrence d’un Best Buy voisin et la montée des loyers.
Une situation qui rappelle celle de nombreux revendeurs et réparateurs agréés des deux côtés de l’Atlantique. Si le mouvement de consolidation semble avoir ralenti en France, les APR et CSAA souffrent d’une concurrence renouvelée depuis qu’Apple « subventionne » certaines grandes enseignes afin d’augmenter la visibilité du Mac et surtout de l’iPad.
Tekserve tirera le rideau le 15 août, deux semaines après avoir retapé son dernier Mac, mais n’abandonne pas tout à fait l’univers Apple. Comme beaucoup d’autres revendeurs et réparateurs en effet, l’entreprise new-yorkaise va se réinventer en fournisseur de services aux petites et moyennes entreprises, une activité en pleine croissance.