Jusqu’à présent, la rumeur voulait qu’Apple lance son véhicule en 2020. La fenêtre de tir a semble-t-il évolué : le site The Information, habituellement bien renseigné, a entendu que ce lancement est maintenant prévu pour 2021. Difficile de démêler l’info de l’intox dans ce dossier, le constructeur n’ayant comme à son habitude rien annoncé – même si cette voiture est un « secret de Polichinelle », a déclaré Elon Musk il y a quelques mois (le patron de Tesla a de nouveaux chats à fouetter).
Le projet Titan, dont le développement se poursuit sur un campus tranquille de Sunnyvale, a récemment buté sur des difficultés. Jony Ive a eu l’occasion de pousser une soufflante sur l’avancée des travaux, obligeant Apple à appuyer sur le frein des embauches (lire : Jony Ive serait mécontent de l'état du projet "Titan"). L’article d’Amir Efrati n’avance pas d’autres précisions sur ce retard, si ce n’est que la conception de A à Z d’une automobile n’a évidemment rien d’un jeu de Meccano.
C’est particulièrement vrai pour le logiciel qui va gérer la moindre fonction de la voiture. Le journaliste dresse le portrait des trois frères Sumner, embauchés l’un après l’autre par Apple pour muscler Siri, et qui sont passés sur le projet Titan pour développer le logiciel en charge d’avaler la montagne de données générées par le véhicule.
Une voiture autonome génère de 2 à 10 Go de données par mile (1,6 km). Ces informations seront certainement triturées par les propres serveurs d’Apple, alors que Tesla utilise les capacités d’Amazon Web Services pour traiter les images prises par les caméras de ses voitures. Ce traitement est essentiel pour affiner la précision du véhicule. Or, il arrive parfois qu'iCloud rencontre quelques difficultés de fonctionnement, et Apple se doit de border parfaitement son nuage à quatre roues.