Les données récupérées sur l’iPhone 5c du terroriste de San Bernardino, aux termes d’un vif débat entre Apple et le FBI, ont-elles porté leurs fruits ? On n’en saura rien, a déclaré un des avocats du Bureau, James A. Baker. Ce dernier a indiqué durant une conférence que ces fameuses informations continuaient à être traitées ; mais quant à savoir si elles sont réellement utiles dans le cadre de l’enquête, « nous travaillons toujours dessus, je pense que c’est la réponse ».
Concernant le combat de haute volée menée contre Apple et sa volonté farouche de ne pas déverrouiller cet iPhone, Baker explique que « cela en valait la peine, il fallait retourner toutes les pierres que nous pouvions, par respect pour l’enquête. Nous devons aux victimes et à leurs familles de suivre toutes les pistes ». Il est plus que probable que le FBI ne dise jamais si les données stockées dans ce fameux iPhone ont été utiles ou pas. Quant à son contenu, il ne sera sans doute jamais rendu public.
C’est bien malheureux : comment saura-t-on si cet iPhone contenait, comme le soupçonnait le procureur du district San Bernardino Michael A. Ramos, un « cyberagent pathogène dormant » ? Dans cette histoire, le FBI a obtenu un coup de main décisif d’une entreprise tierce (lire : Le coup de pouce du FBI serait l'entreprise israélienne Cellebrite), qui lui a permis de contourner le « problème » Apple. Depuis, le FBI est l’objet de toutes les demandes de déverrouillage provenant des forces de l’ordre aux États-Unis, tandis qu’Apple aimerait connaitre la manière utilisée par cette mystérieuse société pour « craquer » l’iPhone.