Bill Campbell s’est éteint aujourd’hui et la Silicon Valley résonne depuis quelques heures de dizaines d’hommages. Il faut dire que l’homme s’est fait connaître en Californie sous le surnom de « The Coach ». Plusieurs entreprises ou chefs d’entreprise ont reçu des conseils tout au long de sa carrière, de Jeff Bezos à qui il a recommandé de rester PDG d’Amazon, à Eric Schmidt, en passant par Evan Williams de Twitter et… Steve Jobs.
Apple et Bill Campbell, ce fut une longue histoire. C’est John Sculley qui l’a embauché en premier, en 1983 : il était alors à la tête du marketing chez le constructeur. Par la suite, il a travaillé sur Claris, une filiale créée pour poursuivre le développement des logiciels bureautiques conçus à Cupertino. Quand, peu après, il essaie d’en faire une entreprise indépendante, Apple refuse et il quitte l’entreprise.
Dans les années 1990, Bill Campbell a été à la tête de GO corp., une entreprise qui essayait de créer des tablettes et qui a été achetée par AT&T en 1993. Il a ensuite fondé Intuit, un éditeur de logiciels de comptabilité, mais surtout, il fait son retour chez Apple en 1997. Cette fois, c’est comme membre du Board où il est resté pendant 17 ans, un record.
Il a rencontré Steve Jobs lors de son premier passage chez Apple et les deux hommes se sont très vite liés d’amitié. Ils habitaient tous les deux à Palo Alto et le créateur d’Apple avait l’habitude de marcher jusqu’à la maison de Bill Campbell, où il s’asseyait au bord de la piscine pour discuter avec le propriétaire des lieux.
J’avais une connexion avec lui. Je l’ai vu quand il était directeur général de la division Mac, quand il est parti et quand il a démarré NeXT. J’ai vu Steve passer du statut d’entrepreneur créatif à celui du gars qui doit faire tourner le business.
Des années 1980 à la mort de Steve Jobs, ils ne se sont jamais éloignés, à tel point que les autres membres du conseil d’administration parlaient de « l’homme de Steve ».