Bernie Sanders, qui ferraille dur contre Hillary Clinton pour les primaires du parti Démocrate aux États-Unis, a donné le fond de sa pensée concernant Apple. Dans une interview au Daily News, le candidat — qui ne manque jamais une occasion d'égratigner la cupidité des grandes entreprises américaines — admet que la Pomme n'est pas dans ce cas : « Non, Apple ne détruit pas le tissu industriel de l'Amérique ».
L'entreprise emploie directement quelques 76 000 personnes aux États-Unis, et plus encore de manière indirecte avec « l'économie des apps » et des services liés à la croissance du groupe (2 millions d'emplois, dont 1,4 million pour les apps et 361 000 chez les fournisseurs US). En revanche, Bernie Sanders aimerait bien qu'Apple fasse produire « quelques uns de leurs appareils ici, aux États-Unis, plutôt qu'en Chine ».
En cela, le candidat (souvent taxé de "socialiste") rejoint son adversaire de l'autre bout du spectre politique américain, Donald Trump. Ce dernier avait déclaré plus crument : « Nous ferons en sorte qu’Apple fabrique ses foutus ordinateurs et gadgets dans notre pays plutôt qu’à l’étranger » (lire : Apple en Chine : pourquoi Donald se Trump). Rappelons qu'Apple fait fabriquer les Mac Pro aux États-Unis, même si les lignes de production ne doivent pas déborder d'activité. Et le constructeur fait aussi appel à des sous-traitants américains, comme Corning pour son Gorilla Glass.
Bernie Sanders, tout à sa campagne pour les prochains caucus, a aussi déclaré qu'il aimerait qu'Apple « paie sa juste part d'impôts ». Ce à quoi Tim Cook lui répondrait qu'Apple paie « plus de taxes que n'importe qui d'autres » et qu'il s'agit de « conneries politiciennes ».