En début de semaine, le FBI a fait reporter l'audience face à Apple dans l'affaire de San Bernardino pour pouvoir explorer une nouvelle piste concernant le déverrouillage de l'iPhone 5c.
Cette piste, c'est une organisation externe au gouvernement américain qui l'a donnée. Le nom de cette organisation n'a pas été précisé par le FBI, mais selon le journal Yedioth Ahronoth, il s'agit de Cellebrite.
Cellebrite est une entreprise israélienne qui n'est pas inconnue d'Apple ; un de ses logiciels est utilisé dans les Apple Store pour transférer du contenu d'un smartphone Android vers un iPhone — cette méthode est surtout utilisée sur les anciens appareils, nous a-t-on indiqué, le cloud étant maintenant privilégié.
Cellebrite commercialise également des outils spécialisés dans l'analyse des systèmes mobiles. Dans un reportage publié en novembre dernier, le journal Les Échos rapportait que sa solution UFED ( « Universal Forensic Extraction Device »), capable de « faire parler » près de 16 000 terminaux, était considérée comme un standard par les experts de l'investigation, y compris par Interpol.
Fondée en 1999 en banlieue de Tel-Aviv par Yossi Carmil et Ron Serber, Cellebrite est aujourd'hui présente dans 110 pays et a un chiffre d'affaires d'environ 100 millions de dollars.
Trois applications Cellebrite sont disponibles dans l'App Store : UFED Phone Detective, une base de données sur l'analyse forensique (nécessite un compte) ; Self-Care Diagnostics, pour diagnostiquer des problèmes (demande aussi un compte) ; et Transfer App, pour transférer des données d'un smartphone à un autre.
Apple et le FBI n'ont pour l'heure pas commenté cette information. La technique de Cellebrite pour accéder aux données de l'iPhone 5c reste par ailleurs inconnue pour le moment.
Source : Reuters