Loretta Lynch et James Comey sont revenus sur l’affaire de l’iPhone de San Bernardino et de la mystérieuse assistance technique qui a été proposée au FBI. La procureure générale des Etats-Unis et le directeur du FBI se sont exprimés aujourd’hui en marge d’une conférence consacrée en premier lieu à une affaire de hackers iraniens.
Loretta Lynch a déclaré qu’elle ne savait pas encore si « Les personnes qui nous ont approchés auront une méthode pour extraire des preuves du téléphone. Nous espérons que ce sera le cas ». James Comey s’est montré un peu plus optimiste mais il n’a pas révélé l’identité de la société ou de la personne — il y a encore une incertitude sur ce point — qui a offert ses services : « Il semble que nous ayons quelque chose qui va peut-être marcher. Nous sommes optimistes. »
Il a ensuite écarté l’hypothèse maintes fois entendue et formulée par des experts qu’il s’agirait de réaliser une copie exacte du contenu de la puce, sur laquelle le FBI pourrait ensuite travailler à volonté : « J’ai entendu cela à de nombreuses reprises. Ça ne fonctionne pas. »
Refusant de dire si ses services avaient effectivement testé cette approche il a uniquement déclaré : « Nous avons une idée qui nous a été soumise ».
Qui est ce mystérieux chevalier blanc ? Une entreprise avec laquelle le FBI avait déjà travaillé ? a tenté un journaliste. Réponse évasive là-aussi : « C’est quelqu’un qui est venu vers nous avec cette idée ». Cette semaine, le quotidien Yedioth Ahronoth parlait d’une assistance technique offerte par la société israélienne Cellebrite (dont Apple est par ailleurs cliente).
Questionné sur les chances de voir le FBI fournir à Apple les détails de cette solution si elle s’avérait fonctionnelle, James Comey a préféré envoyer le ballon en touche : « Je ne suis pas en position de faire des commentaires sur ce point ». Apple pour sa part a précédemment marqué sa volonté de se faire communiquer les détails de la manipulation, d’autant plus si elle exploite une vulnérabilité de son système.
Le directeur du FBI a vivement rejeté l’idée selon laquelle son agence n’aurait pas épuisé toutes les options possibles pour entrer dans ce téléphone avant de lancer sa procédure en direction d’Apple.
Nous avons essayé toutes les solutions auxquelles nous pensions, nous avons demandé à tous ceux qui pouvaient être en mesure de nous aider […] Cette controverse a généré une très forte attention et une effervescence chez des personnes très créatives qui ont essayé de trouver une idée. Beaucoup de gens sont venus à nous de partout dans le monde avec des idées potentielles, maintenant nous allons voir si ça marche.
Enfin, il a déclaré qu’il entendait bien que soit mené un « dialogue d’adultes » sur les thèmes qui ont alimenté la controverse entre les protagonistes de cette affaire de San Bernardino « Il n’y a aucun démon dans ce débat, au gouvernement ou dans le secteur privé ».
Source : Département de la Justice