Apple n’a rien contre la technologie BitTorrent… pour ses propres besoins. Sur iOS, en dehors d’un jailbreak évidemment, il est impossible de se procurer une application permettant de récupérer des fichiers depuis un lien torrent, que le document soit légal ou pas d’ailleurs. Même les apps pilotant le téléchargement à distance sont interdites d’App Store. Certains petits malins essaient de tromper la vigilance d’Apple, mais ils sont vite repérés et supprimés (lire : Blue Downloader téléchargeait des torrents sur l’iPhone).
Mais ce qui est mauvais pour les utilisateurs ne l’est pas forcément pour Apple. Le moteur de recherche Shodan, dont l’objet est de fouiller au sein de la nébuleuse de « l’internet des objets », a mis au jour une trentaine d’adresses IP provenant du QG de Cupertino, connectées à des trackers BitTorrent. Ces trackers sont des serveurs qui facilitent la communication entre pairs, en utilisant la technologie BitTorrent. Comme l’explique TorrentFreak, un tracker est comme un policier qui gère le trafic : il s’assure que les clients BitTorrent se connectent correctement entre eux afin de partager du contenu de la manière la plus efficace possible.
Apple n’exploite sans doute pas BitTorrent pour partager des contenus graveleux. Il s’agit plus sûrement de distribuer des fichiers rapidement, comme Twitter ou Facebook peuvent le faire avec leurs propres trackers depuis 2010. Une source de TorrentFreak a vérifié qu’il ne se trouvait aucun fichier illégal sur les adresses IP d’Apple, du moins au travers d’une base de données de 8 millions de torrents.
Si BitTorrent est mis à profit pour les besoins internes du constructeur, on trouve tout de même quelques applications iOS qui exploitent elles aussi ces technologies, mais uniquement pour distribuer du contenu tout ce qu’il y a de plus convenable : des vidéos (OTT News), des messages (Bleep) et même de la synchronisation de fichiers (Sync).