Soutien ou pas soutien ? Bill Gates donne l'impression de ne pas trop savoir dans quel camp se ranger dans la bataille qui oppose Apple au FBI sur les données confidentielles. Le fondateur de Microsoft cherche une position d'équilibre que lui-même, semble ne pas trop savoir comment atteindre (lire : Bill Gates « déçu » de l'interprétation de sa position sur Apple et le FBI).
Lors d'une séance de questions/réponses sur Reddit, Bill Gates a une fois de plus tenté de clarifier sa pensée, tout en ménageant la chèvre et le chou. Un équilibre doit donc être trouvé entre la sécurité des données et la possibilité laissée aux forces de l'ordre d'accéder aux informations les plus sensibles. Il a bien volontiers admis qu'il ignorait où le curseur devait se positionner, refilant la patate chaude à Apple.
« Peut-être qu'Apple devrait proposer un plan d'ensemble entre le gouvernement qui doit être en mesure de savoir des choses dans certains cas, en mettant en place des garanties pour s'assurer que ces pouvoirs restent confinés à des cas précis ». Gates ne donne pas de mode d'emploi ni de feuille de route sur le sujet, mais il estime qu'Apple devrait « élever le débat ». La Pomme semble pourtant bel et bien aller au-delà du simple cas de l'iPhone du terroriste de San Bernardino, dont le déverrouillage forcé créerait un précédent dangereux pour tous les possesseurs d'iPhone.
Bill Gates reste donc volontiers dans le flou sur la marche à suivre, et il estime que « peu de gens ont cette position extrême que le gouvernement devrait être désarmé face aux données financières et aux communications. Peu de gens aussi veulent donner carte blanche au gouvernement, sans les garde-fous qui ont du sens ». Cette position est partagée par d'autres personnalités comme Hillary Clinton : la candidate aux primaires démocrates a déclaré qu'il devait y avoir une voie pour « éviter de casser le chiffrement des données, ce qui ouvrirait la porte à beaucoup de mauvais acteurs. Mais il doit y avoir une manière de suivre une activité criminelle pour prévenir les crimes et le terrorisme ».
Microsoft partage plus clairement la position d'Apple. L'entreprise a déposé une déclaration soutenant sans ambiguïté le constructeur de Cupertino (lire : Apple affiche ses premiers soutiens contre le FBI).