Apple a publié son 10e rapport annuel sur les conditions de travail au sein des entreprises partenaires de son activité. Ce document de 33 pages fait un point sur l’année 2015 quant au respect du code de conduite établi par ses soins en collaboration avec des associations [pdf].
Ce sont au total 1,6 million de personnes dans 20 pays qui travaillent chez ces fournisseurs, explique Jeff Williams, directeur opérationnel d’Apple. Il livre quelques chiffres. Ainsi, le respect à hauteur de 97 % (au lieu de 92 %) de la durée légale du travail. Celle-ci est de 60 h hebdomadaires avec 1 jour non travaillé obligatoire tous les 7 jours, et en définitive la moyenne constatée a été de 55 h.
Les 9,2 millions de salariés depuis 2008 qui ont participé à un programme d’information sur leurs droits, les 1,4 million de personnes qui ont bénéficié d’un programme d’éducation créé par Apple (cours d’anglais, de graphisme, formations en ressources humaines…), les 25,6 millions de dollars remboursés depuis 2008 à des travailleurs venus de l’étranger, à la suite de trop perçus au moment de leur embauche (4,7 millions de dollars reversés en 2015 par ces employeurs indélicats).
D’autres données s’attardent plus spécifiquement sur les questions environnementales et les progrès réalisés pour réduire les déchets et émissions de gaz toxiques dans la chaîne de production.
Apple rappelle que le code de conduite qu’elle s’attache à faire appliquer chez ses partenaires et fournisseurs comprend 500 points :
Apple et des inspecteurs tiers examinent des centaines de documents, conduisent des entretiens avec les responsables, les travailleurs et contrôlent les lieux. Notre méthodologie de notation est stricte, et les fournisseurs obtiennent rarement des scores parfaits. Nous prenons en considération des événements particuliers - par exemple, le blocage temporaire d'une sortie de secours par un élément qui peut être facilement déplacé, tel qu'un carton ou bien un panneau de sortie de secours abimé — comme des cas de non-conformité, quand bien même ils sont relativement simples à corriger.
640 audits ont été réalisés en 2015 à travers le monde (contre 633 l’année précédente) couvrant 1,6 millions d’employés, poursuit le rapport. 20 % de ces entreprises étaient inspectées pour la première fois. Sur ces 640 sites, 13 n’avaient pas respecté les règles en termes de volumes horaires travaillés, salaires ou régularité des feuilles de présences fournies aux auditeurs.
1 site a dérogé aux règles d’embauches de mineurs (trois jeunes de 15 ans au lieu de 16 ans), contre 6 l’année précédente. Ces adolescents ont été payés, renvoyés chez eux et leur employeur s’est acquitté de leurs frais de scolarité, précise le rapport.