C’est depuis l’an dernier qu’Apple ne communique plus les chiffres de son réseau de boutiques, et encore moins pour le dernier trimestre. Toutefois, une indication de Sandeep Mathrani, le PDG de General Growth Properties (GPP), annonce des jours plus difficiles pour les Apple Store. Cet opérateur de centres commerciaux gère 97 des 457 malls les plus haut de gamme aux États-Unis, dans lesquels on trouve 46 des 268 Apple Store américains.
« Nous avons constaté une augmentation des ventes dans tout le pays », a expliqué Mathrani durant les résultats trimestriels de son entreprise. « Pratiquement toutes les catégories de magasins sont en hausse, à l’exception de l’électronique, et notamment d’Apple ». Sur l’ensemble de l’année dernière, les ventes ont augmenté de 3% pour les boutiques de plus de 10 000 pieds carrés (930 mètres carrés), soit 588$ par pied carré ; en excluant Apple des résultats, cette croissance aurait été de 4,5%.
Ces résultats confirment les précédentes indications de GPP de l’été dernier. Les douze mois s’achevant fin août avaient marqué une hausse des ventes de 3,4% dans l’ensemble, mais de 3,9% si on excluait Apple. C’est un changement d’importance par rapport à 2014, où l’opérateur annonçait une croissance de 6,7% en septembre de cette année : cette fièvre de la consommation avait alors été largement le fait de Cupertino, puisque sans Apple, cette progression n’aurait été que de 4%.
À la fin de l’année fiscale 2014 (qui s’est terminée en septembre de la même année), les Apple Store comptaient pour 12% des ventes de l’entreprise. Soit la bagatelle de 21,5 milliards de dollars. À l’époque, Apple possédait 259 magasins aux États-Unis, et 178 ailleurs dans le monde. 2015 a sans doute été plus difficile que prévu, en particulier au printemps durant le lancement de l’Apple Watch : il a été impossible d’acheter la montre avant de longues semaines, Apple ayant étrangement privilégié d’autres distributeurs et son réseau en ligne.
Les jours heureux où les boutiques d’Apple drainaient les foules dans les centres commerciaux ne sont sans doute pas finis, mais les ventes ne sont plus ce qu’elles étaient. Ce qui pourrait poser quelques soucis au constructeur, qui a parfaitement su utiliser ce levier pour obtenir des ristournes importantes sur les loyers de ses magasins (lire : Apple Store Grand Central : une location trop avantageuse ?). Les Apple Store se sont souvent positionnés sur la première place des surfaces les plus rentables, devant des boutiques prestigieuses comme Tiffany & Co ou Lululemon.