Apple, Facebook, Google, Microsoft et Twitter sont convoqués jeudi 3 décembre au ministère de l'Économie pour une réunion portant sur les attentats du 13 novembre à Paris.
Les responsables juridiques et affaires publiques de ces entreprises discuteront avec la secrétaire d'État chargée du numérique de « la mobilisation citoyenne sur les plateformes numériques pendant les attentats du 13 novembre. »
Interrogé par Numerama, le cabinet d'Axelle Lemaire a précisé l'objet de cette réunion :
On a pu constater le rôle positif des grandes plateformes du net dans le gestion de cette situation de crise : retrait de certains contenus illicites, relais des communications de la Préfecture de police, mais aussi soutien à la population (security check facebook) et/ ou relais des initiatives citoyennes (mise en avant des hashtag #portesouvertes, #rechercheparis etc.).
Mais comme le laisse deviner la présence d'Apple, Google et Microsoft, les discussions devraient largement déborder du cadre des réseaux sociaux. « La ministre a souhaité réunir les principaux acteurs du net afin de faire le bilan des actions menées, et des améliorations possibles pour gérer à l’avenir un tel état d’alerte », a déclaré Bercy à Numerama, sans préciser quelles pourraient être ces « améliorations ».
Il pourrait être à nouveau question de chiffrement. Au lendemain des attentats, le ministre de l'Intérieur avait annoncé vouloir « investir dans des moyens numériques face à des terroristes qui utilisent le cryptage ». Selon une déclaration de responsables du renseignement au New York Times, Abdelhamid Abaaoud, l'instigateur présumé des attentats, a peut être chiffré ses communications avec ses complices.
Dans un autre registre, l'idée d'une application mobile permettant de joindre rapidement le 17 en cas d'urgence absolue a récemment fait surface. Le juriste Nicolas Poirier a expliqué à Next INpact à quoi cette application pourrait servir :
L’enjeu est double : que ce signalement soit pris en compte instantanément par les forces de police pouvant intervenir à proximité et qu’il puisse se faire silencieusement pour ne pas compromettre la sécurité de celui ou celle qui en est l'auteur puisque sa vie ou son intégrité physique peuvent être en jeu.
Reste à voir si cette idée sera reprise par le gouvernement.