Tim Cook assure une fois de plus le service après-vente des efforts d’Apple en matière de confidentialité des données. Après la mise à jour du site consacré à cette question, le CEO s’est entretenu avec Robert Siegel de la radio publique américaine NPR à propos de ces questions (lire : Confidentialité des données : Apple décrit les mesures de sécurité d'iOS 9 et d'El Capitan).
Les produits fabriqués par Apple sont conçus avec le respect de la vie privée et la sécurité des données en tête, a martelé Tim Cook. « Quand on y pense, la plupart de nos données les plus personnelles sont dans le téléphone : nos données financières, nos données santé, nos conversations avec nos amis, notre famille, nos collègues. Et au lieu de récupérer ces informations, elles restent sur le téléphone et c’est vous qui décidez de les chiffrer. Vous les contrôlez ».
Cette protection farouche des données a été introduite avec iOS 8 qui chiffre les données de bout en bout, suite aux révélations sur les grandes oreilles de la NSA. Les autorités américaines et d’autres pays ont réclamé des portes dérobées afin de pouvoir accéder aux données, le chiffrage rendant pratiquement impossible la récupération et l’exploitation d’informations confidentielles dans le cadre d’opérations de police ou de requête de la justice.
« Je ne pense pas que vous entendrez la NSA demander une porte dérobée », explique Tim Cook. En revanche, « il y a eu plusieurs discussions avec le FBI au fil du temps — je l’ai même lu dans la presse. Mais mon point de vue sur cette question est que tout le monde a des principes, et que parmi ces principes, le chiffrage est une obligation dans le monde d’aujourd’hui. Et je pense que tout le monde ici reconnait qu’une porte dérobée peut servir aussi bien aux gentils qu’aux méchants, donc pas question d’une porte dérobée ».
Inévitablement interrogé sur Google dont le point de vue sur l’exploitation commerciale des données privées est radicalement différent de celui d’Apple, Tim Cook a repris la fameuse analogie : les clients d’Apple ne sont pas des produits pour Apple. « Si vous achetez quelque chose sur l’App Store, nous savons évidemment ce que vous achetez sur l’App Store. Je pense que les consommateurs sont d’accord avec ça. Beaucoup de consommateurs veulent que nous leur recommandions une app ». Mais « ce qu’ils ne veulent pas c’est que nous lisions leurs e-mails, puis que nous relevions des mots-clé dans le message que nous utiliserions pour leur vendre des choses dans une autre application ».
Tim Cook est également revenu sur la montagne de cash stockée à l’extérieur des États-Unis et qu’il n’est toujours pas question de rapatrier au pays. En cause, la législation américaine sur le sujet, qu’Apple trouve toujours mal adaptée avec des taux trop élevés. « La loi que nous avons aujourd’hui est très archaïque, elle ne vous permet pas de rapporter l’argent à moins de payer des taxes à l’international, puis des taxes supplémentaires aux États-Unis ».
Enfin, Tim Cook a botté en touche lorsqu’il a été question de la voiture Apple. « Est-ce que vous auriez une autre question ? », s’est-il amusé. Le CEO d’Apple s’est récemment entretenu sur le marché des entreprises (lire : Pour Apple, l'entreprise n'est pas un hobby. C'est un vrai business !).