Mission Motors avait l’ambition de devenir le Tesla de la moto, mais Apple, en débauchant quelques uns des meilleurs ingénieurs de cette start-up, a mis un terme prématuré à cette aventure. L’hémorragie de talents de la jeune pousse vers Cupertino a connu son apogée à l’automne dernier, nous apprend Reuters, ce qui l'a amené à la banqueroute en mai. L’entreprise a été fondée en 2007 à San Francisco.
« Mission Motors avait un super groupe d’ingénieurs, spécialisés dans les moteurs électriques », explique l’ancien directeur général de l’entreprise, Derek Kaufman. « Apple le savait. Ils les voulaient, alors ils sont venus et ils les ont eus ». C’est toujours vers l’automne de l’an dernier qu’Apple aurait commencé à tourner autour de sa proie, au moment où la start-up avait lancé une nouvelle levée de fonds. Quand deux ingénieurs de Mission Motors ont rejoint Apple, un important investisseur a lâché l’affaire, entraînant la jeune pousse vers le gouffre.
L’ex dirigeant explique également qu’Apple n’a jamais voulu acquérir la start-up : le constructeur ne s’est intéressé qu’à la matière grise qui pouvait lui apporter une expertise dans les domaines de prédilection de Mission Motors — le développement de systèmes électriques, aussi bien pour le logiciel que pour le matériel. Les ingénieurs iront sans doute rejoindre les rangs, déjà bien fournis, du projet Titan.
En tout et pour tout, c’est une demi-douzaine d’ingénieurs qu’Apple aurait débauchés chez Mission Motors, mais la start-up aurait aussi été pillée par d’autres constructeurs, en particulier Tesla. La société cherche désormais à vendre ses derniers actifs, en particulier sa propriété intellectuelle.