Apple compte parmi une centaine d'entreprises et d'universités réunies par le Pentagone pour l'aider à développer des capteurs capables d'être portés par les soldats et intégrés à leurs équipements lourds. Ash Carter, le Secrétaire de la Défense des États-Unis, cité par Reuters, explique qu'il a enjoint le Pentagone à sortir de ses murs et à travailler davantage avec les entreprises de la high-tech américaine, notamment celles de la Silicon Valley.
En avril dernier, le Secrétaire de la Défense était allé faire une visite sur place pour une opération de séduction. Les rapports avec le gouvernement et ces protagonistes étant assez houleux depuis les révélations d'Edward Snowden.
Apple et Boeing pour le secteur privé, Harvard pour les labos universitaires, sont quelqu'uns des noms cités par Reuters comme membres de la FlexTech Alliance (née en 1993) qui regroupe 162 contributeurs. Une organisation qui investit dans des projets de recherche pour des matériels électroniques souples, conçus avec des techniques d'impression évoluées.
La mention d'Apple dans cet aréopage surprend, mais les apports techniques et rôles de chacun, au moins pour les entreprises citées, ne sont pas du tout précisés.
L'article parle d'une volonté de mettre au point des composants électroniques élastiques, produits avec des imprimantes 3D haut de gamme, qui peuvent être intégrés à des « capteurs portés par des soldats […] et qui à terme pourraient être utilisés sur des navires ou des avions de combat pour surveiller en temps réel que leur structure ne souffre d'aucun problème. »
[MàJ] : le Département de la défense (DoD) a publié le communiqué officiel.
Ces travaux dans le domaine de la fabrication de systèmes électroniques hybrides imprimés sur des substrats flexibles seront supervisés par l'US Air Force Research Laboratory, avec des fonds provenant du gouvernement (75 millions de dollars sur 5 ans) et 90 autres millions venant des protagonistes impliqués et des États américains concernés.
Il est souligné que les avancées techniques espérées serviront aussi bien l'armée que le grand public en étant appliqués à des produits courants et pas seulement du matériel militaire. Outre Apple qui est citée, le communiqué liste Lockheed Martin, le MIT ou encore Stanford au titre des participants dans ce regroupement.