Aux États-Unis, l’ambiance dans les Apple Store est plombée par une exigence à laquelle doivent se plier les employés : la fouille de leurs effets personnels lorsqu’ils sortent de la boutique, pour aller manger le midi ou après le travail le soir. Ces fouilles sont réalisées en dehors des heures de travail et peuvent durer entre 50 à 90 minutes chaque semaine, du temps qui n’est pas comptabilisé comme heures supplémentaires. C’est ce qui a motivé le dépôt d’une plainte en nom collectif en juillet 2013, mais le recours collectif a été rejeté en toute fin d’année dernière. Les plaignants ont par la suite revu leur class action : une audition est programmée pour le 2 juillet.
Des documents concernant la procédure sont diffusés aujourd’hui par Reuters et dévoilent qu’au moins deux des employés des Apple Store se sont plaints auprès de Tim Cook. Dans un courriel envoyé au CEO en 2012, on peut ainsi lire sous la plume d’un plaignant que les directeurs des boutiques traitent leurs « employés de valeur comme des criminels ». « Ces procédures [de fouille] sont souvent réalisés devant des clients ébahis », écrit cet employé, qui estime que les salariés d’Apple devraient être traités avec le même respect que les clients de l’entreprise.
Tim Cook a renvoyé ce message à ses équipes en charge du retail ainsi qu’aux RH accompagné d’un mot : « Est-ce vrai ? ». Malheureusement, les documents de justice ne donnent aucune idée des réponses obtenues par Cook. Un autre employé, en Chine cette fois, s’est plaint dans un autre e-mail envoyé en 2013 à Tim Cook que le groupe le traitait lui et ses collègues comme des « animaux » et des « voleurs », et que la sortie de secours dans sa boutique était bloquée par des piles de produits.
Denise Young Smith, vice-présidente aux ressources humaines, a écrit que « si c’est dissuasif, il doit y avoir une approche plus intelligente et respectueuse ».