L’accès à internet est loin d’être identique partout sur le globe. De nombreuses disparités existent au sein d’un même pays (les fameuses zones blanches en France que Manuel Valls veut éradiquer), et il est évidemment plus simple de se connecter au réseau au beau milieu de Paris qu’au fin fond du désert de Gobi. Depuis quelques mois, on observe une véritable course de fond entre Amazon, Facebook et Google, chacun investissant dans des technologies permettant de relier les internautes où qu’ils soient dans le monde.
Google développe ainsi son projet de ballons stratosphériques Loon, auquel participe d’ailleurs le Cnes (lire : Le Centre national d’études spatiales fait flotter les ballons à internet de Google). Facebook s’intéresse aux satellites et aux drones. Elon Musk, le patron de Tesla et de SpaceX, a en projet le déploiement de 4 000 (!) petits satellites autour du globe (Google a investi un milliard de dollars dans cette aventure). Tous ces projets ont un but : offrir un accès internet rapide et pas cher partout dans le monde — voire gratuit pour les services qui se financent par la publicité : Google et Facebook se doivent de trouver de nouveaux débouchés pour leurs annonceurs. Mine de rien, 70% de la planète n’est pas encore connectée.
Apple pourrait bien entrer dans la danse à son tour. Reuters explique aujourd’hui que Boeing, qui finance aussi une activité spatiale, serait en passe de signer un accord avec plusieurs entreprises technologiques pour concevoir un satellite de communications. Apple serait de la partie. Chez l’avionneur américain, on déclare que ces grandes sociétés souhaitent étendre l’accès internet autour du monde afin d’aider à leur croissance. Pour y parvenir, il faut abaisser les coûts des communications par satellite, pour les mettre au niveau des connexions « terrestres ». L’intérêt d’Apple dans ce dossier est assez clair : proposer au « reste du monde » un accès à ses services en ligne et pousser la vente de ses produits.