Sans surprise, Tim Cook n’a pas fait de déclaration fracassante lors du sommet de la Maison-Blanche sur la cybersécurité et la protection du consommateur. Il a toutefois rappelé l’engagement d’Apple en matière de protection de la vie privée : « le respect de la vie privée et la sécurité sont au cœur de chacun de nos produits et de nos services. »
« La confiance de nos clients vaut plus que tout au monde à nos yeux », assure-t-il : « il nous a fallu des décennies pour gagner cette confiance. » Une confiance qu’il compte conserver en continuant à promouvoir le chiffrement des données, aussi bien en local avec FileVault que dans le nuage avec iCloud. « Nous avons conçu les standards les plus exigeants de l’industrie », dit-il en égratignant ses concurrents plus complaisants, « et nous comptons bien poursuivre. »
L’un de ces standards est Apple Pay, une technologie « bien plus sécurisée qu’une carte bancaire à bande magnétique » et plus respectueuse de la vie privée du client. Le gouvernement fédéral lui-même a d’ailleurs adopté Apple Pay, s’est félicité Tim Cook : le système Direct Express, notamment utilisé pour le versement des pensions des anciens combattants et le règlement des frais médicaux, s’intégrera bientôt à l’iPhone.
Seul CEO ayant répondu à l’invitation de Barack Obama, il a parfois pris des accents jeffersoniens, assurant par exemple que « la sécurité et la commodité pouvaient travailler de conserve. » Il explique :
Les gens nous ont confié leurs informations les plus personnelles et les plus précieuses, et nous ne leur devons rien de moins que la meilleure protection que nous pouvons leur offrir. […] Nous devons y parvenir. L’histoire nous a montré que le sacrifice de notre droit à la vie privée peut avoir des conséquences terribles.
Autrement dit, que nous n’ayons rien à cacher ne veut pas dire que nous devions tout divulguer. « Nous pouvons concevoir un monde où la vie privée est respectée qui soit aussi un monde où la tâche des criminels est compliquée », dit-il dans une réponse à peine voilée au directeur du FBI, qui assimile le chiffrement à une assistance aux « kidnappeurs, terroristes et criminels » de tout poil.
Tim Cook se dit prêt à assister la Maison-Blanche et le Congrès dans une réflexion sur le sujet.