L’iPhone représentant 69 % de l’activité d’Apple, la croissance du chiffre d’affaires de la société dépend étroitement de la capacité des chaînes de production. Sauf que ce mois-ci, l’offre a rattrapé la demande — et quelle demande ! De fait, les dirigeants d’Apple semblent plus inquiétés par les taux de change que par la production d’iPhone.
« Sans les fluctuations des devises », explique ainsi Luca Maestri, « nous aurions obtenu quatre points supplémentaires de croissance du chiffre d’affaires. » Selon le directeur financier d’Apple, la baisse du yen, du rouble, de l’euro, du dollar canadien et du dollar australien ont ainsi coûté près de 2,5 milliards de dollars à la société.
Les couvertures de change ont protégé Apple ces derniers mois, mais leur effet s’amenuise à mesure que les anciens contrats sont remplacés par de nouveaux. L’effet négatif de l’appréciation relative du dollar sur la croissance d’Apple n’en sera que renforcé : les prévisions données pour le prochain trimestre sont cinq points inférieures à ce qu’elles auraient dû être.
Les conséquences ? La valeur du trésor de guerre de la société diminue… et le prix de ses produits pourrait augmenter un peu partout dans le monde. Tout en rappelant que la grille tarifaire d’Apple n’évolue normalement pas en dehors de la présentation de nouveaux produits, Luca Maestri a prévenu : « parfois », Apple, « doit réaligner les prix en milieu de cycle ».